2 février 2010
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15:58
Le bloc de granit
s'abandonne
entre des mains rudes…
Le sculpteur ordonne
à la matière de se soumettre.
Il façonne
selon son doux plaisir
ou tronçonne
selon ses violents désirs.
Il griffonne
sa folle empreinte,
et déraisonne
dans des élans incontrôlés.
Il perfectionne
son geste destructeur,
et bougonne
quand la pierre résiste.
Parfois l'oeuvre est grandiose,
parfois le sculpteur est maladroit.
Le roc et sa patience
volent en éclats,
il regarde ses mains
et tempête après la pierre.
Jamais il n'accuse
sa violence échappée.
Le bloc de granit
s'abandonne
comme la femme
entre les mains d'un homme.
Parfois le sculpteur est maladroit.

Quand le sculpteur maladroit est une femme, on l'appelle peut-être une sculptrice castratrice,
cf. cette photo que j'ai prise au cimetière de Venise, sur l'île San Michele.
s'abandonne
entre des mains rudes…
Le sculpteur ordonne
à la matière de se soumettre.
Il façonne
selon son doux plaisir
ou tronçonne
selon ses violents désirs.
Il griffonne
sa folle empreinte,
et déraisonne
dans des élans incontrôlés.
Il perfectionne
son geste destructeur,
et bougonne
quand la pierre résiste.
Parfois l'oeuvre est grandiose,
parfois le sculpteur est maladroit.
Le roc et sa patience
volent en éclats,
il regarde ses mains
et tempête après la pierre.
Jamais il n'accuse
sa violence échappée.
Le bloc de granit
s'abandonne
comme la femme
entre les mains d'un homme.
Parfois le sculpteur est maladroit.

Quand le sculpteur maladroit est une femme, on l'appelle peut-être une sculptrice castratrice,
cf. cette photo que j'ai prise au cimetière de Venise, sur l'île San Michele.